dimanche 29 novembre 2009

BLACK SUMMER

Publié en octobre 2009 par Bragelonne - Milady dans sa collection Milady graphics, ce livre initialement sorti chez Avatar Press a Warren Ellis au scénario. Par le biais d'Horus, Ellis s'attaque à Bush (et Dick Cheney même si on ne les voit pas), encore en mandat en 2008, date de sortie du comic book aux States. Il présente un gouvernement corrompu comprenant des manipulateurs et des tortionnaires. Horus dénonce également les problèmes de bulletins de vote survenus lors des élections et le fait que celles-ci aient été truquées... John Horus qui était un super-héros jusque là, signale aux journalistes présent dans la salle quand tuant les deux hommes d'état, il a offert à chaque américain la liberté. Dans la salle, la peur se lit sur les visages ! Ces derniers voient en Horus un assassin et un terroriste.


Le meurtre de Bush est-il "novateur" ? Non, pas vraiment, puisqu'Ennis avait déjà exploité l'idée dans le volume 2 de 303
(donc bien avant). Un président en Amérique ne peut faire plus de deux mandats. Ellis attaque donc le président américain sur la fin "de son règne". Il fait mouche quand la guerre en Irak est devenue impopulaire. Cela a un petit côté facile. Le refus d'engagement de Jacques Chirac, au nom de la France, dans ce conflit avait déclenché à l'époque une vague de French Bashing. Le French Bashing existait déjà mais il s'est intensifié à cette période. Si cette bande dessinée était sortie plus tôt, elle aurait certainement eu plus de valeur à mes yeux. Elle aurait été à contre-courant dans les comics book, je précise bien "dans les comic books" et non sur la scène internationale. Côté dessins, Juan José Ryp s'est appliqué sur les personnages et leur expressions. Il fournit également de nombreux décors ainsi que beaucoup de détails. On sent chez lui une énergie que l'on aimerait voir chez beaucoup d'autres.



Traduction : Eric Betsch


Conclusion : Le lien avec The Authority, équipe qu'Ellis a co-créee est flagrant : Tom vous rappellera Midnighter et Horus a un côté Apollo sauf que la blancheur et donc la pureté des vètements d'Horus contredisent ses actes. Les amateurs de violence, de sang qui gicle ou de gore (membres ou têtes arrachées...) y trouveront leur compte. Par chance pour les autres, Ellis reste un très bon auteur dont certaines idées, et surtout la morale, sont clairement à méditer. Fortement conseillé !

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