vendredi 5 septembre 2014

INTERVIEW JULIEN SCHANTZ (LFC) FRANCESCO TRIFOGLI, COLIN MAC NEIL, LES NOUVEAUX INVITES 2014


 Bonjour à tous ! Après une première interview ici, nous voici à nouveau en compagnie de Schantz Julien, une des organisateurs du festival de Lille.

- Salut, Julien ! L'association rencontre régulièrement des problèmes pour avoir une salle et cela malgré un succès grandissant. Pour l'édition du 6 - 7 décembre 2014, c'est un nouvel endroit qui nous ait proposé. Peux-tu nous en parler ?
 
- Cela est dû principalement à l’évolution grandissante comme tu le disais du festival et le besoin naturel d’une expansion de notre manifestation. Les salles antérieures sont devenues trop étroites pour accueillir le public, ou trop grande et trop sombre (et froide) comme la dernière.
Cela relève aussi de la disponibilité des salles de la ville de Lille. Heureusement cette année nous avons la chance de pouvoir déposer nos affaires au Grand Sud, cette salle entièrement dédié à la culture est modulable à souhait. La salle est flambant neuve, elle a été inauguré en septembre 2013, elle a à peine un an. On peut la configurer comme on le souhaite suivant l’espace réservé.
Nous avons cette année un espace de 1500mètres carrés uniquement dédié aux comics.
La salle sera d’un seul tenant avec accès à une salle de conférence pour les différents panels et interviews qui s’y tiendront. Et entre les conférences la salle sera aussi le lieu du retour de l’exposition « 100 fois Batman ».

- Vous aviez fait un gros coup en invitant Don Rosa, vous aviez franchit la limite des amateurs de comic books. Peux-tu nous parler de cette année là ?

 
- Inviter des auteurs de ce calibre là, qui sont des auteurs de genre, du type cross-média, c’est toujours dans les objectifs du festival, faire découvrir des auteurs auxquels on ne pense pas toujours.
Pour Don Rosa dont la seule visite en France était à Angoulême ce fut en effet un coup pour nous. Nous avions par le biais de personnes dans l’association qui connaissent bien son travail (Mast et Stéphane) pu rentrer en contact directement avec lui pour que notre festival ait la chance de figurer dans une de ses tournées annuelles en Europe du Nord.
Il faut savoir en effet que quasiment chaque année Don Rosa est invité au Danemark, Norvège ou encore en Allemagne (comme prochainement en octobre), nous avons simplement profité de cette unique occasion pour en faire notre invité d’honneur.
Mettre en avant un auteur aussi atypique que lui fut un honneur pour notre festival car il fait déplacer les foules, et ce fut le cas cette année là au Lille Comics Festival.

- Avez-vous déjà songé à inviter des auteurs qui ont également fait du cinéma ou des roman, des gens qui comme Rosa, on franchit la barrière des comics, je pense à Gaiman, Straczynski, Kevin Smith ou encore Warren Ellis (par exemple) ?

 
- Oui nous y avons déjà songé, le plus dur restant de rentrer en contact avec eux, certaines des personnes que tu mentionnes font de plus en plus rarement de déplacements dans les festivals d’envergure moyenne et se focalisent malheureusement sur de gros évènements uniquement, c’est un peu dommage, car la convivialité manque à ses grosses machines que sont les conventions gigantesques. Au LCF on nous le dit toujours, votre festival a une âme, et on souhaite la garder, et ne pas la vendre ou se dévoyer. Mais il est clair que l’on essaye toujours de faire venir la crème de la crème.

- En quelle année le festival vous a-t-il coûté le plus ?

 
- Je dirais sans aucun doute la précédente édition, où nous avons eu des surcoûts dans diverses parties, branches de l’organisation. La gestion du lieu a été infernale à contrario de la température intérieure du bâtiment, malgré l’ajout aux frais de l’association de deux machines pour chauffer un espace résolument froid à tout point de vue. Le départ précipité aussi de Rafael Grampa lors de son court séjour en France nous a aussi sérieusement handicapés, mais nous n’étions pas en reste avec notre « guest list ». Il faut relativiser aussi. Le fait d’avoir sur certaines années comme l’année dernière beaucoup d’invités au frais de l’association, engendre des coûts comme l’hôtel. De mémoire nous avions dépassé les 8000 euros de frais concernant le logement des auteurs pour 2013.

- Depuis notre précédent entretien, as-tu de nouvelles anecdotes ?

 
- Oh !! il y en a toujours, l’année dernière nous avions en dernière soirée écumé les bars jusqu’à l’aube avec l’inconditionnel Niko Henrichon, le jovial Goran Sudzuka, et l’intenable Rodney Ramos ainsi que trois autres personnes en lien avec l’association. Passant d’un célèbre bar à vodka de Lille (Le Kremlin) de sa fermeture vers le coin de la rue à L’Illustration autre bar du Vieux-Lille. Les auteurs s’amusent à dessiner pour le barman et le convaincre de fermer plus tard que prévu en s’essayant à de nouveaux et fermentés breuvages. Une fois les 4h30 bien passés, on se dirige toujours allégrement vers la grand place pour finir à l’incontournable Chicorée on l’on s’y restaure chaque année et à peu près vers la même heure. C’est toujours le Welch qui l’emporte là bas, sauf quand Mr Henrichon se décide de prendre une demi-douzaine d’huîtres. 6h00 du matin…il est temps pour nous de dormir…

- Depuis Mickaël Lark, quel est l'auteur absent à la dernière minute qui vous a coûté cher ?

 
- A cause de son erreur de planning l’année dernière (mais bon on lui en veut pas, on reste ne bon termes avec lui), Rafael Grampa est l’auteur qui nous aura coûté le plus cher, bien qu’une partie du trajet avait été payé par la compagnie pour laquelle il travaillait à l’époque sur Lisbonne en tant que réalisateur pour une publicité d’une grande marque de vodka.

- En quelle année avez-vous eu le plus de visiteurs ?

 
- Avec la gratuité de l’année dernière, et aussi par rapport à l’endroit où se tenait la manifestation, c’est bien l’année dernière à St Sauveur que nous avons fait le plus d’entrées, selon le comptage manuel effectué à l’entré par le service de sécurité nous avons comptabilisé sur le week end 8.000 entrées.

- Du premier festival jusqu'au dernier, y-a-t-il eu ou y aura-t-il des évolutions (voyantes ou en coulisse) ?
- L’évolution majeure, c’est le public qui vient de plus en plus nombreux à notre manifestation, elle est maintenant ancrée dans les mentalités culturelles de la ville de Lille. De part cette évolution nous avons dû changer de salle une fois de plus pour s’adapter au public.
Chaque année on essaye de plus en plus de planifier les choses, certaines sont automatiques mais il est sûr que l’on ne reste pas les bras croisés car cela demande toujours plus de préparations si on veut évoluer vers le meilleur. Je pense aussi que la qualité des auteurs à évoluée aussi. On va les chercher de plus en plus loin. Les auteurs eux-mêmes nous contactent parfois pour faire partie de la guest list pour l’année suivante, il y a une reconnaissance, cela fait plaisir de voir que le LCF à dépassé les frontières. Les auteurs venus au festival parlent de notre manifestation et la recommande à d’autres.

- Peut-on avoir des noms de personnes qui n'ont pu venir cette année et auprès desquels vous avez fait la démarche de les inviter ?

 
- Houlà ils sont légion et certains n’ont pas encore répondu : Jeff Smith, Jeff Lemire, Nick Bradshaw, Brian K Vaughan, Jonathan Hickman, Carmine Di Giandomenico, Rob Williams, Jock, Alan Davis, Chris Weston, Dan Abnett, Glenn Fabry, Simon Bisley, Brian Bolland, RM Guera, Mark Texeira, Ben Oliver, Flint Henry, Karl Richardson…mais bon cela ne veut absolument pas dire que nous n’avons pas un deal avec eux pour l’année suivante J

- A la date de l'interview ( 05-09-2014), combien d'auteurs de comics sont en attente de confirmation ?

 
- 10 auteurs.

- Est-il possible d'avoir un nom en avant-première ? 


- Même deux J : Francesco Trifogli (Hinterkind) et Colin Mac Neil (Judge Dredd : Insurrection)

- C'est une sacré nouvelle pour  Colin Mac Neil, il a dessiné un des plus beaux Jude Dredd scénarisé par John Wagner que j'ai pu lire Amérique chez le défunt éditeur français Arboris. Merci et vivement décembre !

 
- Oui vivement et venez nombreux !!! Cette année est vraiment une année découverte pour les fans, le monde de 2000 AD vous sera ouvert avec des interviews, des panels et surtout une douzaine artistes talentueux dont certains toujours pas connus du grand public.
Le futur de la BD US est là ne vous y trompez pas.

Aucun commentaire: